Andréa, ma grande de bientôt 3 ans a fait sa rentrée en petite section lundi. Cela a été un cataclysme émotionnel pour moi.
Je me suis littéralement sentie bouleversée intérieurement par cette nouvelle étape.
J’ai pleuré, beaucoup.
L’inconfort est tel que je n’avais envie que d’une chose, rester sous ma couette en attendant 16H45 de la retrouver.
Et même si c’était totalement ok pour moi de le vivre de cette façon, lors d’un moment de lucidité, je me suis quand même demandée ce que cela révélait en moi.
De la peur, beaucoup de peurs.
Mais est-ce vraiment cela que j’ai envie de projeter sur elle ?
Non.
Ces peurs m’appartiennent, elles sont le reflet de mes expériences passées et de mon manque de sécurité intérieure.
Est-ce pour autant légitime de lui transmettre mon sac à dos ?
Non.
Il est de ma responsabilité en tant qu’adulte d’accepter mes peurs, de les laisser me traverser et de les enlacer.
En décidant que mes peurs sont mes peurs, alors c’est à moi, en tant qu’adulte, de réconforter la petite fille à l’intérieur de moi qui a manqué d’outils pour vivre sereinement ce genre d’expérience.
En m’enseignant la confiance, la sécurité, la joie de découvrir de nouveaux horizons, la force intérieure, le bonheur, alors je vibre différemment et je permets à Andréa de vivre librement l’expérience qu’elle doit vivre et de reconnecter avec toutes les capacités en elle pour expérimenter de la meilleure manière qu’il soit cette merveilleuse aventure.
Se connecter à ses richesses intérieures c’est s’autoriser à voir celles des autres.
Alors Andréa,
le seul mot que je voudrais te dire c’est :
vis !