J’ai réalisé récemment que je privais mes filles de leurs émotions.
Comment ? Par ma surprotection.
En les surprotégeant et faisant tout pour qu’elles ne ressentent pas la peur, l’inconfort, la colère, inconsciemment je les privais d’une part d’elles-mêmes, d’une part bien vivante !
Parce que oui les émotions sont vivantes et font parties de l’aventure humaine.
Les émotions dites “inconfortables” ont la même valeur et la même importance que les émotions “confortables.”
Comment puis-je leur transmettre des outils pour vivre, identifier, appréhender ces émotions si je ne les laisse pas les ressentir ?
Comment pourront-elles évoluer et se développer de façon équlibrée si je les prive d’une partie d’elles ?
Comment pourront-elles transmuter leurs faiblesses en force si elles ne peuvent pas les identifier ?
Comment pourront-elles s’accepter dans leur entiereté si elles n’ont même pas conscience de ce qui vit en elles ?
A partir de ce constat, j’ai réalisé que le mieux que je pouvais faire pour elles, c’était simplement de me tenir à leur côté et de les accompagner dans leurs émotions et non d’être une “sauveuse”.
Ne serait-ce pas un beau geste d’amour que de leur offrir la possibilité de vivre intégralement ce qu’elles traversent ?
Elles ressentent de la peur ? Alors, je leur tiens la main.
J’identifie, je normalise, j’accompagne :
“Oui tu as peur, tu as le droit d’avoir peur. Je suis là”